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Résultats de l’enquête Obepi-Roche sur le surpoids et l’obésité

Publié le 07 juillet 2021

 

La Ligue contre l’obésité a relancé l’enquête épidémiologique nationale Obépi-Roche initiée en 2012. En huit ans, le nombre de personnes en situation d’obésité a augmenté de 17% en France. Désormais, une personne sur deux est est en surpoids ou obèse.

En 2020, la Ligue contre l’obésité a décidé de relancer l’enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité Obépi-Roche qui était en suspens depuis 2012. Réalisée en collaboration avec l’Inserm, l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et Kantar Health, cette enquête épidémiologique nationale analysait tous les trois ans depuis 1997 la prévalence du surpoids et de l’obésité en France. Après une pause de 8 ans, la Ligue de l’Obésité a relancé l’enquête. Les chiffres de 2020 viennent d’être publiés et montrent une forte progression de l’obésité en France.

Comme le souligne la Ligue contre l’obésité, la tendance est même inédite : alors que la prévalence des personnes en surpoids recule, celle des personnes en situation d’obésité continue d’augmenter. Elle a gagné 2 points en 8 ans, soit 13% de hausse. En 2020, 17% de la population française souffre d’obésité, soit plus de 8,5 millions de personnes, dont 1 million en situation d’obésité massive.

Une progression forte chez les hommes

« Si les femmes sont toujours plus touchées que les hommes, c’est parmi ces derniers que les progressions sont les plus fortes, notamment pour l’obésité massive : elle a été multipliée par trois en 8 ans » apprend-on dans l’enquête ObEpi. On rencontre aussi des inégalités selon les régions : le Nord et l’Est de la France sont les régions les plus touchées : 22,1% de personnes obèses dans les Hauts-de-France, 20,1% dans le Grand-Est. Alors que l’Ile-de-France (14,2%) ainsi que les régions du Sud et de l’Ouest du pays sont relativement épargnées.

L’enquête montre également que la part de personnes en situation d’obésité augmente avec l’âge. Alors qu’elle n’est « que » de 9,2% chez les 18-24 ans, elle passe à 13,8% chez les 25-34 ans, 18,4% chez le 45-54 ans pour atteindre 19,9% chez les 55-66 ans, la tranche d’âge où le taux d’obésité est le plus haut. Ces dernières années, c’est parmi les Français les plus jeunes que la part d’obésité a le plus progressé depuis 2012 : +3,8 points depuis 2018 soulignent les chercheurs.

Une obésité qui touche aussi les enfants

Pour la première fois, l’enquête intègre les chiffres de l’obésité pédiatrique. Aujourd’hui, 34% des enfants de 2 à 7 ans et 21% des enfants de 8 à 17 ans sont en situation de surpoids ou d’obésité. Parmi ces derniers, les garçons sont deux fois plus nombreux (62%) que les filles (38%). On observe aussi une surreprésentation nette des jeunes issus de catégories populaires et inactives : 75% des 8-17 ans en surcharge pondérale sont issus de ces catégories, soit 9 points de plus que dans la population générale.